MARYAM

SOMMAIRE

Muhammad

Abraham

Symbolique des nombres

Fâtima et la femme musulmane

Maryam

Ahl al-Kahf

Hazrat Fâtima 

 

 

 

 

[ Symbolique de l'Islam ]

 

 

 

 

 

 

 

 

Bibliographie : Jean-Mohammed Abdel-Jalîl, Marie et l’Islam, Beauchesne & fils, 1949  et Charles-André Gilis, Marie en Islam , Éditions traditionnelles, 1990

Marie-Maryam

Adoration des Rois Mages devant le prophète 'Isâ et Maryam, sa mère, Miniature indienne du XVIIe siècle

 

"Les Rois mages, par l'hommage qu'ils rendent au Christ et par les présents qu'ils lui offrent, reconnaissent expressément en lui la source de cette autorité dans tous les domaines où elle s'exerce : le premier lui offre l'or et le salue comme roi ; le second lui offre l'encens et le salue comme prêtre ; enfin, le troisième lui offre la myrrhe ou le baume d'incorruptibilité et le salue comme prophète ou Maître spirituel par excellence, ce qui correspond directement au principe commun des deux pouvoirs sacerdotal et royal. L'hommage est ainsi rendu au Christ, dès sa naissance humaine, dans les "trois mondes" dont parlent toutes les doctrines orientales : le monde terrestre, le monde intermédiaire et le monde céleste."

René Guénon

 

S’il est une figure symbolique où peuvent se rencontrer le christianisme et l’islam, c’est bien celle de la Vierge Marie, de Maryam, mère de Jésus (‘Isâ). Il n’est pas étonnant, d’ailleurs, que les deux études les plus importantes à propos de Marie - Maryam soient le fait d’un musulman converti au christianisme - le Père Jean-Mohammed Abdel Jalîl - et d’un chrétien converti à l’Islam, Charles-André Gilis.

Une sourate porte le nom de Marie (XIX) :

Mentionne Marie, dans le Livre. Elle quitta sa famille et se retira en un lieu vers l’Orient.

Elle plaça un voile entre elle et les siens. Nous lui avons envoyé notre Esprit : il se présenta devant elle sous la forme d’un homme parfait.

Elle dit : " Je cherche une protection contre toi, auprès du Miséricordieux ; si, toutefois, tu crains Dieu ! "

Il dit : Je ne suis que l’envoyé de ton Seigneur pour te donner un garçon pur "

Elle dit : " Comment aurais-je un garçon ? Aucun mortel ne m’a jamais touchée et je ne suis pas une prostituée ".

Il dit : " C’est ainsi : Ton Seigneur a dit : " Cela m’est facile ". Nous ferons de lui un signe pour les hommes ; une miséricorde venue de nous. Le décret est irrévocable " (16-21).

Elle est mentionnée à bien d’autres endroits du saint Coran, par exemple, dans la sourate III : " Les Anges dirent : " O Marie ! Dieu t’a choisie, en vérité ; il t’a purifiée ; il t’a choisie de préférence à toutes les femmes de l’univers.

Marie ! Sois pieuse envers ton Seigneur ; prosterne-toi et incline-toi avec ceux qui s’inclinent "  (42).

Enfin, il y a ce verset que l’on trouve souvent calligraphié sur les mihrâb - la niche qui, dans une mosquée, indique la direction de la Ka’aba -qui rappelle un épisode de la jeunesse de la Vierge Marie : " Chaque fois que Zacharie allait la voir dans le Temple, il trouvait auprès d’elle la nourriture nécessaire, et il lui demandait : " O Marie ! D’où cela te vient-il ? " Elle répondait : " Cela vient de Dieu : Dieu donne, sans compter, sa subsistance à qui il veut " (37).

Selon la Tradition, le prophète Mohammed aurait même donné la première place à Maryam : " La Dame (sayyida) des femmes des mondes, c’est Maryam ; puis Fâtima, puis Khadîja, puis Asiya. " On raconte aussi que lorsqu’il investit la Kaaba, il ordonna la destruction de toutes les idoles qui s’y trouvaient, à l’exception d’une icône mariale qu’il protégea de ses mains.

Meryem Ana Evi

Marie - Maryam -, mère du prophète Jésus - ‘Isâ -, est donc vénérée partout par les musulmans, et spécialement à Éphèse dans ce sanctuaire exceptionnel qu’est La Maison de la Vierge (Meryem Ana Evy), visité tous les ans par plus de deux cent mille musulmans et cent mille chrétiens. Elle l’est aussi dans des sanctuaires comme Lourdes et Fatima (on y rencontre effectivement des pèlerins musulmans).

Voir La Maison de la Vierge à Éphèse