©Bourbons Magazine, nov-déc 1998 "Dès que j'ai eu l'honneur et
le bonheur de faire la connaissance de Mgr le duc d'Anjou, puis de l'approcher et de
m'entretenir longuement avec lui en différentes circonstances, j'ai immédiatement
su et
compris qu'il existait quelque chose de sacré dans sa personne, toute de lumineuse
simplicité.
Il y avait en lui ce qui relève de l'origine divine
du pouvoir, et si, l'on veut ne pas me suivre là-dessus, au moins cette élévation
religieuse de la pensée et du sens moral qui peut seule autoriser un être humain à
régir le destin de ses semblables.
Certains États modernes respectent encore un minimum
de sacré indispensable à l'exercice du pouvoir. le président des États-Unis, par
exemple, prête serment sur la Bible et demande fréquemment à Dieu de bénir et de
protéger son pays. La persistance des monarchies en Europe, même les plus médiocres et
les plus abâtardies moralement, procède de ce même principe.
En France, malheureusement, il n'existe plus la
moindre once de sacré dans l'exercice du pouvoir actuel de la république.
C'est vrai que le duc d'Anjou n'avait pas le pouvoir.
Mais j'ai la conviction qu'il était dépositaire d'une parcelle de divin. Ce n'est que
cela, et rien de plus, la légitimité."
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