► FRANCISCO COLOANE

L'écrivain Francisco Coloane est né en 1910 dans l'île de Chiloé, au sud du Chili. Il est décédé le 5 août 2002

Retour à Sommaire - Tous les auteurs - Libres destinations

 

 

 

 

Bibliographie

Cap Horn, 1994, Tierra del Fuego, 1994, El Guanaco, 1995, Le dernier Mousse, 1996, Le Golfe des peines, 1997, Antardida, 1997, Le sillage de la baleine, 1998, aux éditions Phébus et Le Seuil

Le Passant du bout du monde, Phébus, 2000"

 

 

Francisco Coloane

"A présent, je crois que je vais pouvoir repartir vers ma Chiloé natale, la Patagonie et la mer australe..."

 

 

 

"En 1994, après la traduction de mon livre Tierra del Fuego, publié par les éditions Phébus, la presse française abonda en commentaires critiques qui me laissèrent parfois perplexe. Il me semble que les Français ont aimé les histoires que je racontais parce qu'ils ont été sensibles au réalisme dramatique des événements et des milieux dont je parlais."

Naufrages, Phébus, 2002

 

 

Le Passant du bout du monde, comme il se désignait lui-même, nous aura conduits, à travers ses ouvrages, dans ces parages d'extrême sud où tout une humanité rêve et voyage en affrontant tempêtes et vents contraires. 

"Une nuit, je reste avec mon frère qui est de quart. Le ciel est dégagé, scintillant d'étoiles, la lune brille. Les cordillères enneigées se reflètent à la surface des eaux. Par moments, la proue du navire heurte des glaçons. On dirait que nous naviguons en plein ciel, au-dessus des étoiles.

Enfin, par une matinée cristalline, apparaît Puntas Arenas, la grande ville australe, enrobée de neige. Cette arrivée à Puntas Arenas reste pour moi ineffaçable."

 

 

 

 

"Un jour j'ai voulu revoir la maison où je suis né, au bord de la mer, mais elle avait été emportée par le temps et la dernière colère du Pacifique, lorsque la quasi-totalité de l'archipel de la mer intérieure de Chiloé s'était retrouvée un mètre au-dessous du niveau des eaux. Ce fut l'une des conséquences du tremblement de terre et du raz-de-marée de 1960"

"Je crois avoir vu pour la première fois des Alakaluf dans leur site traditionnel lors de mon voyage à Puntas Arenas, à l'âge de quatorze ans..."

Voir Ce dit Francisco Coloane des Alakalufs

"Je n'avais jamais imaginé que ma vie serait à ce point bousculée par autant de voyages et que j'allais devenir avec le temps, et parfois malgré moi, une espèce de globe-trotter. (...) J'avoue que j'aurais bien aimé être un de ces explorateurs qui dressèrent les premières cartes de terres et de mers inconnues. J'ai beaucoup voyagé, trop sans doute, pour découvrir à la fin que les rivages les plus mystérieux restent ceux de mon enfance et de ma jeunesse : Chiloé, la Patagonie, la Terre de Feu, le Cap Horn, l'océan austral."

"Les hommes australs que j'avais connus autrefois étaient en général des individus peu causants, d'aspect rébarbatif, et c'était seulement après avoir gratté minutieusement la cuirasse de leur personnalité qu'apparaissaient les natures communicatives. Je me souviens particulièrement de l'un d'eux. Un homme très grand et corpulent, chevelure rebelle et barbe blanche, qui, après avoir été peón d'estancia, châtreur de moutons, contremaître, puis marin sur le bateau-école Baquenado et enfin baleinier, a fait une pause dans ses courses sur les mers australes pour devenir le plus grands écrivain du Chili. Il s'appelle Francisco Coloane, il doit avoir environ quatre-vingts ans et, chaque fois qu'un ami lui rend visite, il l'emmène naviguer sur les canaux et les mers du Bout du Monde." Luis Sepulveda