Saint Élie - Le Verdoyant

"Ainsi en va-t-il, monseigneur, des trois Lois données par Dieu le Père aux trois peuples" Boccace

 

 

 

 

 

 

 

 

Voir un épisode de la vie de Jacob Boehme - Salah Stétié - Élie et le Mont Carmel - Le Maître intérieur

*

Retour à Ésotérisme -Tradition - Sommaire

Il existe une rare initiation conférée par un mystérieux personnage dont l’existence est attestée par le saint Coran (sourate XVIII) : al-Khadir, le « guide de Moïse », le dépositaire de « la Science qui vient de Nous », et qui est le Prophète Élie pour les Juifs et Saint Élie pour les chrétiens. Dans le cas d’une telle initiation, il s’agit bien d’une « affiliation céleste et personnelle, directe et immédiate », sans la médiation d’un maître, avec ou sans appartenance à une organisation initiatique. Toutefois elle implique toujours, comme le remarque René Guénon « le rattachement, par un moyen quelconque, à un centre existant effectivement ».

« Khezr (le nom persan de Khidr) est le maître de tous les sans - maître parce qu’il se montre à tous ceux dont il est le maître comment être ce qu’il est lui-même : celui qui a atteint la Source de la Vie, l’Éternel Adolescent (…), celui qui a atteint la haqîqa, la vérité ésotérique qui domine la loi, émancipe de la religion littérale » Henry Corbin

       Trois témoignages

       En islam : "J’étais en ce temps-là ignorant des sciences des vérités spirituelles, et je vis Khidr – que la paix soit sur lui –, lequel me donna une pomme. Je n’en mangeai qu’un morceau, et il me dit : « Mange-la ! » car c’est la quantité que j’en ai mangé. » Il me sembla alors voir un océan qui s’étendait depuis le trône divin jusqu’à la terre, si bien que je ne pouvais rien voir d’autre. Il était comme les rayons qui irradient du soleil. Ma bouche s’ouvrit involontairement et il s’y engouffra tout entier si bien qu’il n’en resta plus une seule goutte que je ne l’ai bu."

         Rûzbehân Baqlî Shîrazî

         Dans le judaïsme : "Rabbi Siméon ben Yohaï partit et s’enfuit dans le désert de Lod. Il trouva refuge, lui et son fils Eléazar dans une grotte. Un miracle se produisit : un caroubier se mit à pousser à leur intention et une source d’eau jaillit. Ils se nourrirent auprès de ce caroubier et burent de cette eau. Élie, de bonne mémoire, venait leur rendre visite deux fois par jour et leur délivrait son enseignement, et nul ne savait où ils étaient."

           Commentaire du Cantique des Cantiques

Dans le christianisme : "C’est là, sur cette montagne, la plus élevée qui soit au monde et où personne ne peut arriver, qu’ont été mis en sûreté, lorsque la corruption s’est accrue parmi les hommes, des trésors et des mystères sacrés. Le lac, l’île, les tours n’existent que pour que ces trésors soient conservés et garantis de toute atteinte. C’est par la venue de l’eau qui est sur ce sommet que toutes choses sont rafraîchies et renouvelées. Le fleuve qui descend de là et dont l’eau est l’objet d’une si grande vénération pour les hommes que j’ai vus, a réellement une vertu et les fortifie : c’est pourquoi ils l’estiment plus que leurs vins. Tous les hommes, tous les biens sont descendus de cette hauteur et tout ce qui devait être garanti de la dévastation y a été préservé.

           L’homme qui est sur la montagne m’a connue : car, j’ai là ma part. Nous nous connaissons tous, nous tenons tous les uns aux autres. Je ne puis pas bien l’exprimer ; mais nous sommes comme une semence répandue dans le monde entier.

           Le paradis n’est pas loin de là. J’ai vu déjà antérieurement comment Élie vit toujours dans un jardin devant le paradis."

           Anne Catherine Emmerick