René Guénon (1886-1951)

ou la "convocation"

SOMMAIRE

Aperçus biographiques

Note sur l'initiation

Les Appels de l'Orient, 1925

Le Roi du monde : Ce qu'en dit René Guénon

Baron von Ungern-Sternberg : Ce qu'en dit René Guénon

 

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Titus Burckhardt et Dr Matthias Korger (en allemand) : Zieglers „Lehrer“ René Guénon –  Die Metaphysik

Matthias Korger, René Guénon, Bibliographische Orientierung, 2012, à télécharger au format PDF

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Charbonneau-Lassay

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©Science sacrée

 

 

"L'Occident ne retrouvera sa vocation et son orientation traditionnelles que dans le respect de la fonction de René Guénon et par une fidélité sans faille à son enseignement."

 

 

« L'enseignement de René Guénon est l'expression particulière, révélée à l'Occident contemporain, d'une doctrine métaphysique et initiatique qui est celle de la Vérité unique et universelle. Il est inséparable d'une fonction sacrée, d'origine supra-individuelle, que Michel Vâlsan a définie comme un «rappel suprême» des vérités détenues, de nos jours encore, par l'Orient immuable, et comme une «convocation » ultime comportant, pour le monde occidental, un avertissement et une promesse ainsi que l'annonce de son « jugement ».

Charles-André Gilis

« Nous sommes arrivés là au dernier terme de l’action anti-traditionnelle qui doit mener ce monde vers sa fin ; après ce règne passager de la « contre-tradition », il ne peut plus y avoir, pour parvenir au moment ultime du cycle actuel, que le « redressement » qui, remettant soudain toutes choses à leur place normale alors même que la subversion semblait complète, préparera immédiatement « l’âge d’or » du cycle futur. »

Numéro spécial René Guénon, 2003 : R.G. de la Saulaye

Remarque sur le « guénonisme »

Trois courants principaux de disciples se sont dessinés à la mort de René Guénon : ceux de Frithjof Schuon, de Michel Valsân (l’ancien disciple de Petre Lupu, « le Moss ») et de Roger Maridort. D’autres disciples de René Guénon ont à leur tour composé des œuvres importantes, à commencer par Titus Burckhardt, Martin Lings, Roger du Pasquier, etc. Il est à signaler le rôle du cheikh Alawî de Mostaganem, que Frithjof Schuon rencontrera en 1932. Ce qui paraît remarquable est que les disciples de Guénon en sont à la troisième génération, sinon à la quatrième, et qu’à l’exception de quelques uns qui sont resté chrétiens, la majorité est passée à l’Islam, certes à un Islam ésotérique, d’un ordre purement « intellectuel », représenté par l’enseignement du Sheikh al-Akbar, Muhyi-d-dîn ibn ‘Arabî. De ce point de vue, l’itinéraire personnel de Roger du Pasquier qui trouva un jour René Guénon sur son chemin est exemplaire. Journaliste, il a en Indonésie, puis en Inde, à la faveur de séjours professionnels, l’expérience de « ce problème majeur de notre temps », selon ses propres termes, à savoir « la confrontation entre l’Orient et l’Occident, entre deux tranches de l’humanité, l’une statique et encore largement fidèle aux valeurs de son passé, l’autre dynamique, tournée vers l’avenir et vouée à l’acquisition du bien-être matériel, devenu le seul critère du progrès ». C’est la lecture de l’Introduction générale à l’étude des doctrines hindoues de René Guénon qui sera « une sorte d’illumination » et, selon son expression, « comme le déchirement d’un voile devant des horizons illimités ». Roger du Pasquier, « retourné » par cette lecture qui non seulement modifiait son regard sur l’Inde et ses peuples se met en quête d’un guru. Quête infructueuse, décevante même, auprès de Shri Aurobindo. De retour en Suisse, en 1950, il apprend que René Guénon s’était converti à l’Islam et avait adhéré à l’ésotérisme musulman. Il réalisera le même programme, et c’est à l’étude de l’Islam qu’il consacrera désormais ses efforts, marquant, il y a quelques années, ce qu’il faudrait méditer en ce début de vingt et unième siècle, que l’Islam, « en dépit de sa décadence, de ces turbulences et de ces excès injustifiables commis en son nom (…) demeure un extraordinaire réservoir de foi et de prière »  et que, « s’il est toujours capable d’attirer les Occidentaux en quête de l’essentiel », il le doit à « sa spiritualité toujours vivante et au fait fondamental qu’il reste expression directe de la Vérité transcendante, sans laquelle il ne saurait y avoir de véritable religion », cf. « Humble voyage d’un occidental vers l’Islam », Le Temps stratégique, n°22, automne 1987. Il y aurait, enfin, à signaler cette particularité des disciples de Guénon, selon le propos de l’un d’entre eux : « Un travers assez commun aux « guénoniens » et contre lequel je voudrais mettre en garde, c’est la tendance à se croire les « derniers de Mohicans », à considérer qu’il n’y a plus rien de traditionnel dans le monde ou, en tout cas, dans le monde occidental que tel ou tel groupe ou du moins que les groupes formés directement ou indirectement sous l'inspiration de René Guénon."